Déplacement inutile que celui effectué au palais de justice de Bruxelles le jeudi 3 mars 2016 par les avocats, la veuve Armand Tungulu ainsi quelques personnes intéressées par l’affaire veuve Armand Tungulu-RD Congo.
Selon les avocats des deux parties que nous avons interviewés, il y a eu un malentendu, une mauvaise communication avec le greffe.
L’arrêt rendu le 7 janvier 2016 avait ordonné la réouverture des débats avec pièces complémentaires et observations.
Mais le greffe dira aux avocats, qu’il y avait eu mal entendu, il n’était pas prévu d’audience ce jour.
Pour les avocats, l’Arrêt du 7 janvier 2016 ordonnait la réouverture des débats.
Après l’audience raté de ce 3 mars, est-ce bientôt la fin de ce procès ?
Pour les deux avocats, c’est non.
Selon l’avocat de la RD Congo, cela dépend de chaque partie pour mettre fin à la procédure. Si une partie n’est pas satisfaite, elle cherchera à faire valoir ses droits.
Pour l’avocat de Mama Philo Nzomina, en 2010, quand l’affaire avait commencé, elle l’avait été en référé, c'est-à-dire en urgence.
Si l’affaire doit continuer, il faudra que le problème de compétence des juridictions belges soit résolu car, Armand Tungulu était mort en RD Congo et logiquement, ce sont les tribunaux congolais qui sont compétents.
Les deux avocats ont déclaré que ce que la famille demande, c’est le rapatriement en Belgique du corps d’Armand Tungulu.
Depuis 2010, ce problème de fonds n’a jamais été abordé.
Les personnes qui entourent madame Nzomina dont son avocat, son actuel conseiller Mr Jacques Luzolo, les combattantes et combattants soucieux du sort de la veuve et celui de ses enfants, devraient se pencher sur le problème de fonds à savoir, l’accès de la famille au corps du défunt et tout ce qui s’en suit.
Cinq ans après l’assassinat d’Armand Tungulu, son procès est encore enlisé dans la procédure !
Un incident a eu lieu : Les mamans combattantes présentes ont pris à partie l’avocat de la RD Congo lui reprochant de plaider pour « Kabila ».
Réponse de l’avocat : « J’ai prêté serment pour défendre une cause et non une personne. »
Bruxelles, le3 mars 2016
Cheik FITA