Il y a un an nous avions tiré la sonnette d'alarme sur les manoeuvres de Corneille Nangaa de la CENI.
Un an après, où en est-t-on?
Relisez cet article pour vous faire une opinion.
S'il faut trouver une preuve de l'incurie des animateurs politiques en RD Congo, Corneille Nangaa de la CENI en a fourni à l'opinion une de taille, le mardi 5 juillet à Bunia.
Voici ce qu'on pouvait lire le 5 juillet 2016 sur le site de la radio onusienne Okapi :
« Au cours d’une rencontre à Bunia avec le cadre de concertation sur le processus électoral en RDC, le président de la commission électorale Corneille Nangaa a déclaré mardi 5 juillet 2016 que les élections seront organisées à la fin de la révision du fichier électoral qui va durer 16 mois.»
Il est indéniable, en affirmant cela, ou monsieur Corneille Nangaa Président de la CENI prend tous les Congolais pour des idiots, ou il est tellement redevable à Joseph Kabila qu'il se permet de ramper au point de débiter des chiffres débiles.
Que ressort-il des propres chiffres de Corneille Nangaa?
Le jeudi 18 février 2016 au Palais du peuple, Corneille Nangaa avait rencontré des représentants des partis politiques, voici les chiffres qu'il avait avancé, par rapport au processus d'enrôlement en vue des élections prochaines :
Il y aura :
- 41 millions d'électeurs,
- 17 600 centres d’inscriptions,
- 20 200 kits,
- 200 kits d’enrôlement seront placés dans les ambassades,
- 600 électeurs par bureau de vote de 6 heures à 17 heures.
Avec ces chiffres, en combien de temps peut-on enrôler les électeurs ?
Le tableau ci-dessous est explicite.
Nous arrondissons le nombre d'électeurs à 40.000.000 et celui des centres d'inscription à 20.000 (Cliquez sur le tableau pour l'agrandir)
Ainsi, les seize mois pour établir le fichier électoral de Corneille Nangaa correspondent à l'enrôlement de 4 personnes par jour et par centre.
S'il voulait insulter l'intelligence des Congolais, Corneille Nangaa de la CENI ne s'y serait pas pris autrement.
Des pressions doivent être exercées sur ce monsieur pour le recadrer.
Bruxelles, le 6 juillet 2016
Cheik FITA