Au moment où en RD Congo des assoiffés de pouvoir veulent raser la constitution de 2006 afin de rédiger un torchon qui leur permettrait de se cramponner au pouvoir et continuer ainsi à s’enrichir et à piller le pays, nous rappelons à la mémoire collective un petit livre d’éducation civique et d’éveil citoyen que nous avions écrit en 2001 à Kinshasa et publié l’année suivante à Bruxelles : « Peuple Mokonzi, que dis-tu ? Olobi nini ? »
Pourquoi ce rappel ?
- Dans l’entendement du congolais moyen, « Mokonzi » veut dire chef. C’est ainsi que tout détenteur d’une petite parcelle de pouvoir est appelé « mokonzi ». et de ce fait, le président de la république est appelé Mokonzi avec grand M.
- Régulièrement dans un pays, il y a des élections. Les candidats vont solliciter le suffrage du… Souverain primaire, le peuple. C’est à ce moment-là qu’on se rend compte que le vrai « mokonzi », c’est le peuple.
- A tout moment de la vie d’une nation, le peuple doit toujours rester en éveil, au risque d’être soumis à l’esclavage et parfois pire, d’être exterminé.
- Mais le peuple congolais est-il en permanence conscient des dangers qui le guettent ? Le sait-il ? Est-il conscient de son pouvoir ? L’assume-t-il ?
- Avec la montée progressive au créneau d’individus sans foi ni loi, le peuple Congolais devrait-il rester attentiste si pas amorphe ?
Avec ce bond démocratique en arrière d’au moins 25 ans qui montre ses griffes hideuses,
L’heure n’est-elle pas venue pour le peuple congolais de s’assumer et de prendre son destin en main ?
Le Congolais devrait-il être distrait par quelques bols de riz, par une bouteille de bière, un vulgaire billet de banque, ou par de flatteries de bas-étage ?
Le peuple congolais ne devrait-il pas se remémorer tous les maux endurés depuis des années à cause de l’aventurisme au sommet de l’état : pas de nourriture, pas d’électricité, pas d’eau courante, pas de soins médicaux, pas de bourse pour les étudiants, pas d’emploi... Mais avec en prime, l’injustice, le clientélisme, la concussion, la corruption érigée en système, la jeunesse contrainte à la prostitution dès l’adolescence, l’insécurité pour soi-même et pour ses biens…
Nous vous proposons dans l’élément audio-vidéo ci-dessous quelques extraits de ce livre, ainsi que son résumé.
Le livre étant épuisé, nous escomptons faire un nouveau tirage avant la fin de l’année 2014.
Bruxelles, le 2 septembre 2014
Cheik FITA
NOTA BENE.
Ci-dessous, l'audio des deux premières pages