Joseph Kabila partira ou partira-t-il pas du pouvoir en RD Congo?
Il partira !
Si la date et les modalités de son départ ne sont pas encore connues, il est certain que le départ de Joseph Kabila du pouvoir s'inscrit chaque jour un peu plus dans l'ordre du possible.
Après son départ, quid des sanctions judiciaires, économiques et politiques contre lui et la plupart des membres de son système?
Au lendemain du départ du pouvoir de Joseph Kabila, la dynamique du changement entraînera la justice actuellement embrigadée, dans un comportement de plus de liberté, séparation de pouvoirs oblige.
Que se passera-t-il alors ?
Le règne de Joseph Kabila a été caractérisé par plusieurs crimes de tous genres et les victimes directes et indirectes sont très nombreuses. Saisir la justice sera le premier réflexe des familles des victimes. Mieux, même le ministère public se saisira aussi de plusieurs dossiers.
Les dégâts du régime sont énormes :
►Violation des droits de l'homme
- Des millions de morts, directs et indirects,
- Des millions de déplacés internes avec leurs corollaires : veuves, orphelins, familles disloquées,
- Des fosses communes,
- Des assassinats,
- Des rebellions artificielles, et autres groupes armés,
- Des tueries,
► Crimes économiques
- Des milliards de dollars volatilisés du fait de la mauvaise gestion,
- Des centaines de contrats léonins,
- Le bradage des différentes richesses du pays,
► Crimes politiques
- Des violations de la constitution,
- D'innombrables lois iniques,
- Des occupations de postes politiques sans mandat du peuple,
Derrière tous ces crimes, il y a des personnes physiques, des noms.
Seront dans le collimateur de la justice : les auteurs, les co-auteurs, les complices, les concepteurs intellectuels…
À moins de cent jours du saut dans l'inconnu, les animateurs du système Kabila devraient plutôt se préoccuper chacun de son sort après le 31 décembre 2017, au lieu de se comporter comme si le régime finissant était éternel, et d'aggraver leurs cas en s'entêtant dans la bêtise.
Malgré certaines incertitudes, il est un fait, le système Kabila va plus vers son déclin et sa fin que vers sa renaissance ou un hypothétique retour en force.
Bruxelles, le 11 octobre 2017
Cheik FITA