Nous avons été contacté par une dame d’origine belgo-congolaise pour que nous fassions écho de la situation que vit sa sœur au Congo, dans la commune de la Gombe. Celle-ci est mariée à un haut cadre d’une grande société de la place. Depuis un temps, le courant ne passe plus dans le couple. Le mari ne cesse de menacer la femme et des bagarres éclatent entre la femme et les membres de la famille du mari : tabassage de la belle mère, utilisation d'arme blanche causant blessure, prise en otage avec sa fille et ses trois enfants en ce compris un bébé d'une semaine, séquestration…
Conséquence, notre dame vit actuellement en dehors de la maison conjugale, ayant même demandé le divorce.
Par souci d’objectivité, nous sommes entrés en contact téléphonique avec le mari incriminé.
Prudent, celui-ci nous a répondu que ne nous connaissant pas, il ne pouvait pas nous parler de sa vie privée. Dans tous les cas, le problème était aux mains de la justice qui trancherait.
Mais notre plaignante persiste et signe : son beau-frère profite de ses relations haut placées pour se faire justice et s’arranger pour avoir gain de cause.
Et c’est par prudence qu’elle aimerait que sa sœur non seulement divorce, mais puisse aussi s’éloigner du Congo pour sauver sa vie.
Dans tous les cas, notre belgo-congolaise contactera le ministère belge des affaires étrangères ainsi que l’ambassade de Belgique au Congo pour la protection de sa sœur, celle-ci ayant des ascendants belges. Et elle ajoutera : « je porterai plainte pour tentative de meurtre association de malfaiteurs, coup et blessure volontaire prise d otage... »
Vu la délicatesse du problème, la frontière entre la vie privée et la vie publique étant mince, nous ne pouvons donner des noms.
Nous souhaitons seulement que les concernés se reconnaissant dans ces lignes puissent adopter une attitude responsable.
Du temps de la deuxième république, il y avait des intouchables qui obtenaient tout grâce à leurs relations ou leurs liens familiaux. Apparemment, cela revient au galop et notre haut cadre devrait éviter d'y être en plein, si les faits devaient s'avérer exacts.
Cheik FITA
Bruxelles, le 21 juillet 2009