Depuis quelques années, une prétendue solution circule pour ramener la paix en RD Congo et résoudre les grands problèmes de la population: balkaniser le pays, le découper en x morceaux, parce que dit-on, il est trop grand!

Ces derniers jours, cela serait devenu la chansonnette de monsieur Joseph Carson, Secrétaire d’Etat adjoint américain chargé des Affaires Africaines.

Nul n’est dupe. Toute l’argumentation développée par monsieur Joseph Carson met au centre, plus les intérêts américains que ceux du peuple congolais.

Les intérêts américains en RD Congo devraient-ils nécessairement être en opposition avec les intérêts des Congolais… Dans leur propre pays?

Quant à nous voici notre approche.

La RD Congo, vaste pays au centre de l’Afrique est la propriété exclusive des 70 millions de Congolais, tout comme les USA sont la propriété des américains.

Autant les américains pour résoudre leurs problèmes s’adressent aux américains, autant, les Congolais peuvent résoudre leurs propres problèmes. Et si des pays étrangers intéressés par le Congo voulaient aider les Congolais, ce serait non pas en réfléchissant et en parlant à la place des Congolais, mais en permettant à ceux-ci de s’exprimer.

Un des moyens d’expression d’un peuple, ce sont les élections libres et transparentes.

Au lendemain du hold-up électoral de novembre 2011, ceux des pays qui se disent intéressés par la RD Congo ont affiché un profil bas. Quinze mois après, la crise persiste. 

S’il y a crise en RD Congo, c’est parce qu’il y a crise de légitimité. S’entêter dans l’illégitimité, c’est foncer droit dans un mur.

Aucun animateur politique actuel en RD Congo, n’a la légitimité du peuple. Pourquoi ceux qui nous aiment tant ne pourraient-ils pas nous faciliter l'organisation d' élections générales après un recensement de la population?

Cela aurait dû avoir lieu en juin 2005. Sept ans viennent de s’écouler inutilement. Et l’ONU a gaspillé sept milliards de dollars. Un dixième de cette somme  suffirait à organiser ces élections.

Si avant la fin de ce mois de mars 2013, ceux qui dirigent le monde prennent une décision dans ce sens , en six mois tout peut être résolu. 

La RD Congo pourrait avoir des élus de la base au sommet, et bien de problèmes se décanteraient. Des Congolais intègres, compétents, en mesure de piloter le Congo à tous les niveaux du pouvoir, il y en a. L'ignorent-ils? Non.

Pourquoi vouloir imposer un autre schéma?  Pensent-ils réussir leur coup à un moment où la prise de conscience patriotique du Congolais ne cesse de s'accroître? Aujourd'hui, le paramètre "peuple congolais" est désormais incontournable. Et prendre les Congolais pour des cruches, est une fuite en avant.

Cheik FITA

Bruxelles, le 13 mars 2013