Lentement mais sûrement, le « Malu Malu Gate » gonfle suite aux différentes manœuvres du président de l’ex CEI pour s’éterniser sur la scène politique congolaise.
Une plainte va être déposée à Bruxelles contre monsieur l’Abbé Malu Malu pour menaces par le juriste congolais Didier Nkingu.
Pourquoi cette action en justice?
Depuis longtemps, un certain nombre de compatriotes ne cessent de dénoncer la survivance de la CEI de Malu Malu, arguments juridiques à l’appui. Parmi ces dénonciateurs, on peut citer en bonne place l’asbl APRODEC, depuis la Belgique.
La publication ce lundi 9 août par Monsieur l’abbé Malu Malu, d’une série de documents ayant trait aux élections, vient de réveiller le chat qui dormait.
Suite à cette publication, des réactions n’ont pas tardé de surgir dans les différents milieux congolais.
Il y a par exemple ce mardi 10 août 2010, un échange de mails assez corsé, entre un membre d’Aprodec et le porte-parole de l’abbé Malu Malu.
Suite à cela, monsieur Didier Nkingu a décidé de porter plainte contre l’abbé Malu Malu.
Ci-dessous le message du juriste Nkingu.
"Je porte à votre connaissance qu'en date de ce mardi 10 août 2010 Monsieur l'Abbé MALU MALU le Président de l'ex-CEI - une institution fictive dont je ne cesse de dénoncer l'inexistence depuis avril 2009 - vient de m'adresser en des termes explicites par la voix de son porte-parole Monsieur Delion KIMBULUNGU LUMPU des menaces et intimidations. En réaction, je viens de prendre ce jour rendez-vous avec mon Avocat en vue de déposer une plainte avec constitution de partie civile en Belgique contre l'Abbé MALU MALU et tous ses complices congolais et belges. Le courriel de Monsieur Délion KIMBULUNGU signé par ce dernier en sa qualité de porte-parole du Président de la CEI Monsieur l'Abbé MALU MALU engage en effet la responsabilité pénale de ce dernier. En raison, du caractère criminel et autocratique -dénoncé par de nombreuses organisations de défense des Droits de l'Homme congolaise et internationale - du régime de Kinshasa ; des fonctions politiques que j'ai exercées par le passé et du fait que depuis plus d'une année, je me suis consacré quotidiennement à titre personnel et dans le cadre de mes fonctions d'Administrateur de l'ASBL APRODEC à démontrer que le maintien de l'ex-Commission électorale indépendante de la République Démocratique du Congo violait de façon manifeste tant la Constitution que les Lois de la République Démocratique du Congo je ne peux m'empêcher de considérer le contenu du précité courriel comme une menace."
Didier NKINGU
Cheik FITA
Bruxelles, le 10 août 2010