En prévision des élections qui auront lieu en RD Congo cette année, Pierre Mutanga, Président de l‘UFDC, Union des Forces démocratiques congolaises, nous a accordé un entretien vendredi 1 avril 2011 à Bruxelles, entretien durant lequel il a donné son analyse sur la situation générale en RD Congo:
- Politique
- Économique
- Sociale
- Culturelle.
De l’avis de Pierre Mutanga, les cinq dernières années du règne de Joseph Kabila sont un échec sur toute la ligne.
Une alternance s’impose donc.
C’est pour cela qu’il se propose de s’impliquer dans la marche du pays, au niveau de la Présidence. Mais à certaines conditions.
Il propose le schéma suivant :
- La libération d’abord tous les prisonniers politiques
- L’organisation d’un débat national de tous les candidats afin d’expliquer leur projet,
- Le droit de vote pour les congolais à l’étranger
- La création d’un organe de contrôle sur l’usage des moyens publics dans la campagne électorale.
Et aux Congolais, il lance le message suivant :
« … Frères et sœurs, prenons conscience que notre pays est au seuil d’un moment très critique de son histoire et même de l’évolution globale des sociétés du monde entier. L’avenir de demain dans la mondialisation sera cruel et sans pitié. Ce sont les peuples les mieux organisés qui survivront et d’autres disparaîtront carrément. A nous de choisir notre destin.
Nous avons tous un impératif devoir de construire une réelle démocratie dans notre pays afin de trouver solution aux préoccupations sociales de la population : les emplois, l’éducation, la santé, l’habitation, la justice, l’eau potable, l’électricité… Nous devons comprendre que la démocratie est une logique d’alternatives et que personne n’a le monopole de l’exercice du pouvoir si le peuple ne lui en donne mandat. Dans ce sens, les prochaines élections qui devront être libres, transparentes et démocratiques constituent en ce moment crucial, une opportunité capitale de nous affranchir désormais de vieilles habitudes démagogiques et dictatoriales. »
Aux tenants du pouvoir ainsi qu’à l’opposition il dit :
« J’invite les autorités de mon pays à ne plus considérer les compatriotes qui représentent l’alternative comme nécessairement leurs ennemis. De même, ceux-ci ne devraient pas non plus voir les autorités en place nécessairement comme des ennemis… »
Cheik FITA
Bruxelles, le 2 avril 2011
Contacts : www.pierremutanga.com