PHOTO montage: Me DONA & Cheik FITA
Pour la quatrième fois, le samedi 22 novembre 2014 de 18h00 à 21h00, les jeunes de l’UDPS-Bruxelles ont organisé une table ronde de réflexion sur un sujet ayant trait à l’actualité de la République démocratique du Congo.
Le thème de cette quatrième table ronde de réflexion était la résolution 2098 du conseil de sécurité des Nations Unies du 28 mars 2013, et plus spécialement en son point 14 qui stipule ceci :
« 14. Demande au Représentant spécial pour la République démocratique du Congo de s’acquitter, au moyen de ses bons offices, des tâches suivantes :
a) Encourager les autorités nationales de la République démocratique du Congo à s’approprier davantage et avec diligence la réforme du secteur de la sécurité, notamment en élaborant et en appliquant en toute urgence une stratégie nationale pour la mise en place d’institutions judiciaires et de sécurité efficaces, ouvertes à tous et responsables, et jouer un rôle directeur dans la coordination de l’appui à la réforme du secteur de sécurité fourni par les partenaires internationaux et bilatéraux et par le système des Nations Unies;
b) Promouvoir un dialogue politique transparent et sans exclusive entre toutes les parties prenantes congolaises en vue de favoriser la réconciliation et la S/RES/2098 (2013)
13-27382 9 démocratisation et encourager l’organisation d’élections provinciales et locales crédibles et transparentes;
c) Encourager la mise en place rapide et la consolidation d’une structure civile nationale efficace pour contrôler les principales activités minières et pour gérer équitablement l’extraction et le commerce des ressources naturelles dans l’est de la République démocratique du Congo»
Après l’introduction d’Amisi Bushiri, initiateur de l'activité, trois cadres de l’UDPS ont pris le relai pour diriger la rencontre : Guylain Nyembo assurait la modération et la police des débats.
Afin de faciliter les échanges, monsieur Jean-Marie Mukanya a quant à lui circonscrit le sens du thème principal à savoir le dialogue, en donnant un aperçu historique de ce qu’ont été les différents dialogues depuis l’indépendance du pays : les causes, les conséquences, les insuffisances, les manœuvres…
Enfin pour insuffler du tonus aux échanges, Docteur Tharcisse Loseke a donné la position de la direction politique du parti UDPS pour un éventuel dialogue. Il a souligné d'entrée de jeu que la racine du mal était le contentieux électoral de novembre 2011 et la vérité des urnes. Il a ainsi tracé quelques pistes de réflexions sous forme de questions :
- Qui doit convoquer ce dialogue ?
- Qui doit y participer ?
- Qui doit présider ce dialogue ?
- Quels devraient en être le contenu ?
Avant le débat général, des représentants d’autres forces politiques ou sociales, des têtes d’affiches des combattants ont exposé leurs positions et réflexions.
Dans les échanges, un point a soulevé un grand débat, celui du contenu du dialogue.
Maître Papis Tshimpangila a attiré l’attention des participants sur le contenu très exact de la résolution quant au processus électoral à savoir, les provinciales et les locales.
Dans les réactions, il a été souligné que cette résolution devrait être située dans son contexte politique de l’époque. Depuis lors, plusieurs nouvelles donnes se sont ajoutées à la situation politique de la RD Congo : notamment l’approche de la présidentielle de 2016 avec l’article verrouillé de la constitution empêchant monsieur « Joseph Kabila » de briguer un second mandat. Ce qui a engendré une grande agitation dans la mouvance kabiliste: trouver les voies et moyens pour réviser la constitution.
Des échanges, un certain nombre de vues se sont dégagées :
- Le dialogue sous-entend des forces en présence,
- Les forces acquises au changement ne peuvent pas dialoguer en position de faiblesse, compte tenu de la mauvaise foi du camp en face,
- Au vu des enjeux politiques du moment, les forces du changement ont intérêt à mobiliser d’abord et au maximum la population dont les aspirations profondes constituent leur leitmotiv,
- Il est hors de question de permettre à des politiciens « du ventre » de profiter d’un éventuel dialogue pour se positionner.
Des intervenants plus radicaux ont affirmé que le moment était venu de mettre fin au système en place plus rapidement. Pour eux, le fruit est déjà mûr, il faut passer à la vitesse supérieure: le « phénomène Burkina Faso »
Prochaine table ronde, le 24 janvier 2015
Bruxelles, le 23 novembre 2014
Cheik FITA
nota bene: vidéo en cours de montage
DOCUMENT.
Lien du texte intégral de la résolution 2098
http://www.un.org/fr/documents/view_doc.asp?symbol=S/RES/2098(2013)